La formation se poursuit

Nous terminons bientôt notre deuxième semaine de formation. Personnellement, je trouve que c'est un peu long même si c'est très intéressant. Mais mon mandat est si court : trois mois seulement alors que la majorité des autres volontaires sont ici pour deux ans. La perspective est totalement différente.

Lundi, nous eu avons des sessions de travail avec deux femmes exceptionnelles : la première, Dr COULIBALY Zenabou nous a parlé longuement de la problématique de genre et équité. De tous les problèmes reliés au rôles masculin et féminins et des actions à faire pour y remédier. Déjà, Salimata, à l'Ambassade du Canada nous avait entretenu sur la réalité difficile de la femme burkinabè. La seconde, Mme TOURÉ Safiétou, directrice des communications au PNVB (Programme des Volontaires Nationaux du Burkina) nous a entretenus sur ce programme qui permet à des jeunes d'ici de mettre un pied sur le marché du travail si difficile à atteindre.

Nous avons aussi visité l'organisme ALAVI qui se consacre aux soins dirigés vers les victimes du VIH-SIDA. Deux volontaires VSO, Danielle et Gabrielle, arrivées en septembre dernier, travaillent au sein de cet organisme avec des partenaires locaux. Nous avons tous constaté le dévouement exceptionnel du personnel du centre envers leur clientèle avec le peu de moyens dont ils disposent.

Ce matin, nous avons visité un autre organisme, le FOCEB, qui s'occupe des jeunes filles enceintes rejetées de leur famille ainsi que celles qui ont fui leur famille pour cause de mariage forcé. Une autre réalité encore très présente. C'est Joliane qui travaille au sein de cet organisme. Il y avait 17 jeunes filles et 8 petits bébés. Elles apprennent divers petits métiers dont le tissage, le tricot, la confection de pâte d'arachide, entre autres, elles ont un petit potager, c'est très vivant et chaleureux. Là encore, nous avons été reçus par un personnel dévoué et très impliqué.

Évidemment, nous avons nos périodes de temps libre. Justement, hier après-midi, nous avons pris l'autobus no. 2, Tania, Nathalie, Michelle et moi pour aller visiter le parc urbain tout près de l'endroit où nous allons habiter dans quelques jours. Un immense parc, un peu négligé mais avec de fort belles sculptures effectuées à partir d'arbres, disséminées un peu partout, un crocodile trônant sur son îlot y faisait la sieste, endroit calme à l'abri du trafic et de la poussière, nous allons sûrement y revenir.

Petit mot de Pierre :

Dimanche en fin d'après-midi, avec quelques volontaires, nous avons fait une belle ballade près de notre auberge, nous y avons trouvé un vieux baobab ayant une tonne de fétiches tout autour du tronc. Au retour à l'auberge, la belle-fille de la patronne m'a dit qu'il ne faut surtout pas s'approcher d'un arbre avec des fétiches, cela peut être dangereux et même mortel.


Lundi , prenant au sérieux mon rôle de soutien auprès de Thérèse ainsi que des autres volontaires basés à Ouagadougou, je suis parti à la recherche d'un vélo, afin de faire de l'exercice tout en faisant les courses quotidiennes. Sous un soleil brûlant, heureusement masqué par un vent d'harmattan, j'ai palabré plus d'une heure avec le patron pour un vieux VTT usagé. C'est une bicyclette bas de gamme provenant d'Europe et qui a sûrement séjourné quelques jours ou mois dans le port d'Abidjan ou de Lomé. Je l'ai rafistolé et, depuis, je m'en sers tous les jours. Fantastique !